Soixante-dix nouveaux membres de la société coopérative sont devenus sociétaires.
Devenir sociétaire, un parti pris, une question de sens.
En mai 2023, les sociétaires d’Omnicité réunis en assemblée générale prirent la décision de renforcer la démocratie sociale de leur société coopérative. Ils le firent conscients de vivre un moment de l’Histoire où sont plus que jamais questionnés la finalité de l’économie, des entreprises, du partage des richesses et de l’équilibre des pouvoirs. Si devenir sociétaire n’a jamais été un automatisme routinier, plus que jamais il devient une question de sens pour chaque membre, le sens d’un parti pris fort pour Omnicité.
Un moment historique
Le 24 mai 2024, 72 nouveaux membres sont devenus sociétaires portant le nombre d’associés à 154. Cet élargissement du socle démocratique est un événement majeur pour Omnicité, donnant un élan nouveau pour l’avenir.
Le projet démocratique
Omnicité appartient à ses membres, c’est son éthique et son engagement : chaque membre a vocation à devenir copropriétaire de sa Société coopérative, à devenir pleinement propriétaire de sa marque, de sa force de travail, de ses moyens de production.
En élargissant le sociétariat, nous renforçons collectivement le modèle économique et social de la société coopérative et nous consolidons chaque membre dans son projet individuel.
Devenir sociétaire est désormais inclus dans le séjour au-delà de trois ans et sur demande dès un an de salariat.
Devenir sociétaire de sa société coopérative, à Omnicité, est à l’image de la notion de citoyenneté, c’est aussi l’esprit de la loi de 2014 sur l’économie sociale qui y encourage.
Dans une grande et ancienne démocratie libérale comme la France, personne ne penserait à demander à un individu majeur de dix-huit ans une candidature à la citoyenneté pour avoir le droit de voter. C’est un droit acquis découlant de son appartenance à la nation.
C’est le même principe qui nous anime.
Le sociétariat, à l’image de notre citoyenneté, le droit de voter et de participer au débat public sont inclus quand on rejoint Omnicité. On y a la majorité après un an d’ancienneté, où les plus ardents et passionnés pourront faire part de leur désir d’appartenir à la collectivité des sociétaires de façon volontaire. Un temps d’acclimatation de trois ans est ouvert à quiconque, le sociétariat est alors attribué de façon systématique à l’issue de cette période à moins de notifier son départ ou d’une opposition des sociétaires lors du vote.
Une question politique ? Montrer la voie, un engagement pour l’avenir du monde.
En élargissant le sociétariat d’Omnicité, nous renforçons le modèle social et démocratique de la coopérative, nous traçons un sillon et rejoignons les organisations qui préparent un avenir supportable et désirable.
En élargissant le sociétariat avec toute la communauté entrepreneuriale, Omnicité participe activement à la nécessaire et profonde transformation de la direction politique, du rapport au pouvoir, à la responsabilité, à l’autorité des entreprises, sans laquelle la transition environnementale ne pourra avoir lieu. C’est le seul modèle viable pour l’avenir. Or, dans ces pratiques, nous sommes largement en avance.
On le sait, toutes les études sérieuses le prouvent, seules les entreprises qui connaissent un rapport équilibré entre représentants du capital et représentants du travail, qui partagent la valeur et le pouvoir d’agir (codétermination), sont celles qui dégagent les meilleures performances en matière sociale, sociétale et environnementale. L’égalité entre les femmes et les hommes renforce la qualité de vie au travail. La transition y va vite et dans le bon sens et l’écologie rencontre enfin l’économie. Elle rend optimiste. Toutes les autres entreprises qui font perdurer le modèle qui prévaut participent à nous entraîner collectivement dans une impasse.
Nous qui avons, comme entrepreneurs, le privilège de piloter chacun notre destinée depuis un véhicule commun coopératif, ne ratons pas la chance qui nous est offerte, avec plus de facilité que dans n’importe quelle autre entreprise, d’entraîner nos sociétés modernes sur le chemin, d’être à l’avant garde du changement.
C’est à cette dynamique que participe le parti pris d’un sociétariat largement partagé et de droit après trois ans d’acclimatation et d’accompagnement.
Le parti pris d’un sociétariat largement partagé soutient les mutations nécessaires pour une société et un monde du travail vivables. C’est une question de sens mais aussi d’exemplarité.
